Dans le Café Pédagogique du 13/10 : Un nouveau ministre de l’Education, Edouard Geffray... le septième depuis 2022 et dans la continuité.
- « L’Education nationale passe de la 1ère à la 9ème place dans l’ordre protocolaire. La police et l’armée sont désormais en première position. »[…]
- « Edouard Geffray a été le numéro 2 du ministre JM Blanquer et a mis en place les réformes macronistes, notamment celles du lycée et du baccalauréat. Le projet de ce nouveau ministre ne sera pas une surprise. Il s’inscrit dans la lignée de 2017 : évaluations nationales, labellisation des manuels, groupes de niveau, pacte. »
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Des analyses concordantes et très inquiétantes dès la rentrée.
- « Forte mobilisation dès la rentrée : « Maintenant l’enjeu, ce sont les suites ! » – « Grève massive dans l’Éducation nationale ce 18 septembre : enseignants, lycéens, parents d’élèves et syndicats dénoncent un budget insuffisant, des conditions de travail dégradées et un avenir menacé pour l’école publique.«
- On note un fait majeur lors des manifestations du 10/09 et lors de celles-ci du 18/09 : la présence massive des jeunes. « Dans les cortèges, la jeunesse est au rendez-vous. Elle clame d’une voix : « On est des jeunes déter et révolutionnaires » ou « Ça suffit l’argent pour l’économie de guerre, on veut des l’argent pour l’hôpital et l’école ! »
- Le Café a donné la parole aux jeunes de Marseille et à leurs enseignant.e.s : Adèle, 1° : « Ce n’est pas parce qu’on s’est fait gazer que l’on va s’arrêter. » Malo, 1° : « défendre mes droits de lycéen et de futur travailleur. » « Nous voulons dénoncer Parcoursup … injuste et inégalitaire. » »Nous sommes aussi contre la réforme du Bac Pro et nous demandons plus de moyens pour l’Éducation. » […] « Grève : ce que nous disent les lycéen.nes et les enseignant.es »
Dans le Café Pédagogique du 4/09 : Les syndicats SNES-FSU et CGT Educ’action contredisent la ministre E.Borne pour qui tout va bien. Ils dénoncent le manque de professeur.e•s, de CPE, de personnel pour l’inclusion et la santé mentale comme les AESH et les infirmières avec des inégalités entre académies. La plus touchée, « la Seine-Saint Denis accueille de nombreux enfants qui additionnent des difficultés et ont besoin d’un accompagnement social et médical renforcé. »
Dans le Café pédagogique du 15/09 : Mêmes constatation dans l’enquête UNSA-SNPDEN avec 2000 réponses chez les chefs d’établissement du secondaire (qui ne concerne pas les personnels des Ecoles. )
- « Comme pour l’enquête du SNES, publiée la semaine dernière, le syndicat constate qu’un établissement sur trois signale l’absence d’au moins un enseignant à la rentrée. La situation est particulièrement tendue dans les lycées professionnels. »
- « L’enquête révèle une insatisfaction massive : 68 % des personnels de direction jugent très négativement la communication et les choix ministériels. Seulement 7 % se déclarent satisfaits de la politique éducative actuelle. » « « Plus les années passent, plus l’Éducation nationale perd ses cadres » alerte Bruno Bobkiewicz, le secrétaire général du Snpden-Unsa. »
- Réformes rejetées, non appliquées, mauvaise gestion des remplacements de longue durée… «
- « des décisions ministérielles trop tardives, sans concertation. Les personnels de direction ont ainsi pris connaissance du plan local d’évaluation lors de la conférence de presse de rentrée de la ministre. » »
- « Le sujet des portables au collège est loin d’être une priorité pour les établissements : 66 % n’envisagent pas de mettre en œuvre le « portable en pause ». La question de la faisabilité et de la priorité de la réforme est remise en question, faute de moyens notamment. » ETC.
Dans l’Etudiant du 2/09 : « C’est une rentrée marquée d’incertitudes qui attendait, ce lundi 1er septembre, élèves et personnels enseignants, dans un contexte budgétaire tendu. Manque de moyens humains et financiers, réforme du lycée pro ou encore bâti en mauvais état : les syndicats dressent un constat alarmant de l’état du secteur. » […]
« Depuis 2018 dans le second degré, il y a eu 8.029 élèves en plus. Et en même temps, il y a eu 8.865 suppressions d’emplois de professeurs. C’est comme si on avait rayé de la carte 197 collèges », souligne Sophie Vénétitay du SNES dans cet article.
Dans le Café Pédagogique de fin août : « 1 personnel sur 3 envisage de quitter le métier selon une enquête du Se-UNSA. À quelques jours de la rentrée scolaire, le SE-UNSA tire la sonnette d’alarme lors de sa conférence de presse du 26 août 2025, au cours de laquelle il a été beaucoup question de l’état des personnels. » Et colère à tous les niveaux : « Rentrée au collège, réforme du LP : décalage total »
Et maintenant l’après-Bayrou, avec le gouvernement Lecornu, quel ministère de l’éducation ? Et quelle éducation, quel service public en France ?
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